Samedi 20 janvier 2018, avec le guide d’une association, nous avons eu la chance de découvrir les vestiges des habitations la Gabrielle, la Reconnaissance et Grand-Marée. Ces anciennes plantations se situent dans la forêt, entre Kaw et Roura.
Pour nous rendre sur l’habitation la Gabrielle, nous avons dû marcher pendant quatre heures de temps, traverser des cours d’eau et de nombreuses collines. Soyons honnête, la marche n’a pas été de tout repos. Arrivés sur les lieux, le guide nous a raconté que la Gabrielle produisait principalement du girofle et du couac. Les récoltes étaient acheminées à Cayenne par voie terrestre et fluviale. Le transport était long et difficile. Ainsi, pour améliorer les conditions d’acheminement, un canal a été créé en 1797. Néanmoins, le faible niveau d’eau en saison sèche obligeait quand même les esclaves à emprunter les voies terrestres.
Voici les restes des vestiges de l’habitation la Gabrielle :
Sur le chemin du retour, nous avons fait un bref arrêt à l’habitation la Reconnaissance. Et là encore, la nature avait visiblement repris sa place, nous laissons apercevoir un petit escalier au milieu d’une nature extrêmement envahissante. Le guide nous a relaté que la Reconnaissance avait été cédée à Joseph Martin en 1805. Cet homme était botaniste de métier et il était directeur de l’habitation la Gabrielle. A sa mort en 1817, son fils César Martin reprit l’habitation pour cultiver principalement de la girofle.
Vestiges de la Reconnaissance :
Pour l’habitation Grand-Marée, ce fut le même constat. La nature avait belle et bien repris sa place. Nous nous sommes arrêtés quelques minutes pour écouter les explications du guide et nous sommes aussitôt repartis. Tellement concentrés à marcher, nous n’avions même pas remarqué que nous traversions un pont. Le guide nous a expliqué que ce pont a été construit par les esclaves pour faciliter les déplacements des maîtres et des marchandises.
Après trois bonnes heures de marche, une petite pause s’impose. Baignade dans la crique St-Martin, histoire de se reposer et de profiter de l’ambiance du décor. Seul au milieu de nul part, se laissant bercer par le cours de l’eau, songeant que l’un de nos ancêtres s’est sûrement lavé là ou que sais-je, peut-être même qu’il a marronné avec le chef marron Gabriel, lol !
Mais bon toute bonne chose à une fin. Nous finissons par rebrousser chemin pour rentrer au bercail avant que la nuit ne tombe.
Patou
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