Dimanche dernier nous avons eu la chance de rencontrer Gaston Machine, propriétaire d’un abattis de 15Ha non loin du bourg de Maripasoula. Un homme qui force l’admiration par son travail et sa détermination.

Mokontanto : Parle-nous un peu de toi, ta vie à Maripasoula
Gaston : J’ai 57 ans, suis marié et avec ma femme nous avons 7 enfants. Je suis propriétaire d’un terrain agricole sur lequel je travaille avec ma famille. 6 jours/7 je travaille dans mon abattis de 5h du matin à 17h avec une petite pause quand le soleil est au plus haut.

Mokontanto : Qu’est-ce que tu cultives ?
Gaston : Sur ce  terrain, je cultive principalement du manioc qui est ensuite transformé pour la production de couac. Chaque année, je récolte quelques tonnes de manioc et depuis quelques temps j’essaie de diversifier mon activité avec des acajous, des ananas, de la laitue, des ramboutans et tout ça sans pesticide ! A la place, j’utilise les feuilles de plantes qui quand elles se décomposent régénèrent la terre.

Mokontanto – Qu’est-ce que tu aimes le plus en Guyane ?
Gaston : L’abattis, l’agriculture bien sûr.  J’ai appris dès mon plus jeune âge avec ma mère et c’est ce que je veux transmettre à mes enfants, mon petit fils de 4 ans me suit même   de temps en temps dans l’abattis. J’aime beaucoup ma commune, mais il y a encore beaucoup de choses à développer. On a 40 ans de retard à rattraper sur la France Métropolitaine.

Mokontanto – Qu’est-ce que tu aimerais que les gens sachent de Maripasoula ?

Gaston : Maripasoula est une belle commune, il y a de quoi faire ici. Nous avons des guides touristiques et de beaux sites à visiter comme les Chutes Gobaya Soula, les villages noirs-marrons comme Loka et amérindiens, les Abbatis-Cotica, l’art tembé.. C’est une vie simple mais il y a de nombreuses activités proposées sur place. L’association “Oli Tenga” (Tchimbé rèd  en Aluku), pour laquelle nous travaillons avec ma femme vend des produits locaux comme de l’huile coco, de la poudre de piments …

Merci à l’Office du Tourisme de la commune pour cette belle rencontre.

Marjo