Je l’avoue maintenant : Maripasoula, m’a troublée, charmée, conquise et ce n’était pas gagné d’avance ! Retour sur ce fameux week-end dans la plus grande commune de France.
Tout avait très mal commencé ! Et je vous préviens déjà, cette fois ce n’était pas de ma faute ! A J-3 j’avais acheté de quoi manger et boire, à J-2 j’avais déjà fait une to do-list exhaustive de tout ce que nous devions emporter, à J-1 j’étais rentrée tôt pour préparer mon paquetage et le jour J je m’étais réveillée de bonne heure et bonne humeur à 5h. (Pour la rime, c’est cadeau !).
A 6h00, nous étions sur la route en direction de Matoury où ma belle-mère devait nous déposer à l’aéroport. A 7h00 comme prévu, nous étions à l’aéroport, en attendant que le comptoir Air Guyane Express ouvre ses portes. Mais un peu avant l’enregistrement, Patou s’agite, il a oublié sa sacoche avec nos papiers d’identité, nos billets d’avion et l’argent dans la voiture de sa mère. La tension monte … ça lui arrive tellement rarement, qu’il ne savait plus où se mettre. On patiente 20 minutes avant que sa mère puisse nous rejoindre. Thank God, on récupère nos papiers et on enregistre. A nous Maripasoula !
S’amorce alors un vol de 50 minutes dans un petit avion avec seulement 5 passagers à son bord. On se sent presque VIP et on survole la forêt guyanaise. On atterrit, on en profite pour faire quelques photos de touristes sur la piste d’atterrissage et on embarque dans un taxi co pour rejoindre notre carbet. Et BIM, Patrice se rend compte qu’il a laissé dans l’avion les papiers qu’on doit remettre aux guides sur place .. On n’a même pas de quoi remettre au carbet la preuve de réservation… Là ça se complique, on hésite à retourner à l’aéroport pour récupérer les documents mais on a rendez-vous avec le piroguier à 10h00. Ni une ni deux, on court dans la rue comme dans l’émission “Carte au Trésor” et on trouve l’office de tourisme. On s’arrête pour leur demander de réimprimer tous les documents et ouf c’est reparti, “we’re back in the game” !
A 10h00, on rencontre Mopayé notre guide et on tombe sur un père et son fils Néo-Zéolandais qui attendent désespérément leur piroguier depuis une demie heure. Notre piroguier accepte de les prendre et on part tous ensemble pour les chutes Gobaya Soula. Une belle ballade en pirogue sur le Maroni, avec notre piroguier expert qui manœuvre avec brio malgré tous les sauts à passer. Il nous dépose à l’entrée du sentier et nous indique le chemin. Après une dizaine de minutes, on a le plaisir de se baigner dans les chutes.
Notre guide nous récupère une petite heure après et on file se baigner dans le Maroni. Le cadre est parfait grâce au groupe sur place : musique, riz haricots rouges, boissons ! Il n’en fallait pas plus pour nous séduire. On reste 2 heures à faire connaissance avec notamment Louisianne, qui enseigne pour sa 1ère année à Papaïchton, Frantz originaire de Maripasoula mais qui vit à Papaïchton , Martine, une architecte Ivoirienne installée depuis 2 ans qui trouve beaucoup de similitudes entre l’Afrique et la Guyane. C’est un moment magique ! Certains pensent peut-être qu’aller à Maripasoula c’est s’isoler dans une commune enclavée, mais détrompez-vous ! Aller à Maripasoula c’est s’ouvrir sur beaucoup de cultures, de communautés et de richesses. Qui aurait pu prévoir que nous rencontrerions des personnes venues de si loin et même de Nouvelle-Zélande ?!
Les voyages ont ceci d’unique, qu’ils nous transforment et changent notre vision des autres et du monde. Nous n’avons pas été déçus par Maripasoula, bien au contraire !
La suite au prochain épisode.
Marjo
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